LE SAVIEZ-VOUS?

SUISSE

10% d��olien d�ici 2035

MONDE

L'utilisation de nanostructures permet � une �quipe de chercheurs californiens de faire passer en laboratoire le rendement des cellules solaires de 31 � 45 %. Reste maintenant � optimiser la technologie.
Ext�rieurement, ces cellules ressemblent � des cellules photovolta�ques d�velopp�es en couches minces. Mais leurs capteurs int�grent des nanostructures qui concentrent fortement le rayonnement solaire, augmentant ainsi la probabilit� d'absorption des photons. De plus, ces capteurs int�grent aussi des puits quantiques qui augmentent l'absorption des photons les moins �nerg�tiques.

L��olien est l�un des piliers sur lesquels s�appuiera l�approvisionnement futur de la Suisse en �nergies renouvelables: selon les projections de Suisse Eole, association suisse pour la promotion de l��nergie �olienne, la production nationale atteindra 2 t�rawattheures (TWh) en 2020 et 6 TWh � l�horizon 2035. Le d�veloppement de l��olien respectera les principes de durabilit� et les zones prot�g�es d�int�r�t national. La condition pour qu�il se r�alise: la volont� de la Conf�d�ration, des cantons, des communes et de la soci�t� civile de mettre en �uvre la Strat�gie �nerg�tique 2050.

Les calculs effectu�s jusqu�ici pour d�terminer le potentiel �olien de la Suisse reposent sur des hypoth�ses d�pass�es. En d�cidant de sortir du nucl�aire, l�Allemagne, premier march� europ�en de l��olien, a r�vis� sa strat�gie en la mati�re�: elle mise d�sormais aussi sur une augmentation de l�efficacit� d�installations d�velopp�es sp�cialement pour les r�gions de l�int�rieur, o� les vents soufflent moins fort que sur les c�tes. Munies de pales plus longues qui leur offrent une prise optimale du vent, ces nouvelles �oliennes sont cependant � peine plus grandes et plus visibles que celles de 150�m de hauteur qui repr�sentent le standard actuel.

En Suisse �galement, cette �volution technologique devrait se traduire par un bond en avant. Sur la base des derniers calculs de Meteotest, qui prennent en compte les nouvelles installations, Suisse Eole a revu ses hypoth�ses � la hausse. L�association a donc mont� la barre de plusieurs crans�: d�ici 2035, la contribution de l��olien � l�approvisionnement de la Suisse en courant vert pourra atteindre pas moins de 10�%. Les projets actuels, dont certains sont bien avanc�s, permettent de mettre le cap sur un objectif interm�diaire r�aliste de 2�TWh � l�horizon 2020. A lui seul, le canton de Vaud devrait fournir entre le quart et la moiti� de cette production, selon la r�vision en cours de son plan directeur. *

La contribution de l��olien peut �tre encore sup�rieure � ce qui �tait estim� jusqu�ici. A condition que le d�veloppement s�acc�l�re�: Suisse Eole invite le Conseil f�d�ral � inscrire dans sa strat�gie l�objectif d�une production durable (sans toucher aux zones prot�g�es d�int�r�t national) de 6�TWh d�ici 2035. L�objectif officiel de 4�TWh � l�horizon 2050 pourrait donc �tre atteint bien plus rapidement et �tre au moins d�pass� de 50�%. Ces 6�TWh ne repr�sentent de loin pas l�entier du potentiel �olien � long terme de notre pays, que Meteotest situe entre 9 et 11�TWh. Pour atteindre l�objectif 2035, il faudra construire quelque 120 parcs de 5 � 10 �oliennes entre Gen�ve et les Grisons. A titre de comparaison, le land allemand de Rh�nanie-Palatinat, deux fois plus petit que la Suisse avec une densit� de population l�g�rement sup�rieure, compte aujourd�hui quelques 1200 �oliennes.

L��olien est une partie de la solution. Il repose sur une technologie �prouv�e, permet de produire davantage d��lectricit� en hiver et ses co�ts sont int�ressants. Les cantons et les communes ont d�excellentes cartes en main�: ils peuvent influencer les projets ainsi que la s�curit� de planification et d�investissement. La Conf�d�ration, quant � elle, cr�e les conditions favorables au d�veloppement de l��olien en �laborant un plan national. Suisse Eole invite tous les acteurs � tirer � la m�me corde, car aucune piste ne doit �tre n�glig�e si l�on veut r�ussir le virage �nerg�tique�!

* Les besoins de la Suisse en �lectricit� oscillent entre 58 et 60�TWh par an. (1 TWh = 1000 GWh = 1 milliard de kWh)

EUROPE

Les al�as industriels, selon EDF, p�sent sur le co�t de construction de la premi�re centrale nucl�aire construite en France depuis 15 ans. Rappelons que le budget de d�part, initialement de 3,3 milliards d'euros, a �t� multipli� par un facteur 2,5, passant � 8,5 milliards d'euros.

Ce n'est pas le premier flop du r�acteur fran�ais. L'autre mod�le construit en Finlande devait initialement co�ter 3 milliards d'euros et �tre mis en service en 2009. Au final il devrait co�ter plus de 8 milliards d'euros et ne sera pas mis en service avant ao�t 2014. Le fait de d�velopper des nouveaux r�acteurs et les exigences s�curitaires li�es � l'accident de Fukushima ont fait exploser les co�ts du nucl�aire. Le nucl�aire n'�tait d�j� pas viable sans les aides financi�res de l'Etat et il l'est encore moins aujourd'hui.

MONDE

Le montant global des investissements dans les �nergies renouvelables a diminu� de pr�s de 34 milliards de dollars entre 2011 et 2012, passant de 302.3 � 268,7 milliards de dollars. Mais ce bilan cache d'importantes disparit�s selon les pays, la Chine se situant nettement au-dessus de la m�l�e. Certes, c'est la premi�re fois que les investissements annuels dans le secteur des �nergies renouvelables sont en baisse d'une ann�e sur l'autre. Une r�gression que Bloomberg New Energy Finance (BNEF) attribue � l'incertitude politique et r�glementaire qui entoure ces fili�res, notamment aux Etats-Unis, en Inde, en Espagne et en Italie, qui repr�sentent d'importants march�s sur ces secteurs. Mais, comme le souligne BNEF, qui publie son bilan ce 14 janvier, leur montant demeure le deuxi�me plus important, et repr�sente cinq fois celui des investissements r�alis�s en 2004.


Top 15 des pays ayant le plus investit dans les �nergies propres en 2012 par rapport � 2011 (en milliards de dollars), source: Bloomberg New Energy Finance

Surtout, tous les pays ne sont pas log�s � la m�me enseigne. Avec 67,7 milliards de dollars, la Chine conna�t un bond de 20 % essentiellement d� au boum de son secteur solaire. Elle affiche ainsi des investissements plus de deux fois plus �lev�s que ceux du num�ro deux en la mati�re, les Etats-Unis, avec 44,2 milliards de dollars. En comparaison, les 5,5 milliards investis par l'Afrique du Sud font p�le figure, mais ce montant r�sulte d'un bond significatif dans un pays dont les investissements verts plafonnaient jusqu'ici � quelques dizaines de millions de dollars. C'est le r�sultat du lancement d'appels d'offres dans l'�olien et le solaire. Au Japon, la mise en place d'un programme de subventions aux �nergies renouvelables dans la foul�e de la catastrophe de Fukushima a entra�n� une hausse de 75 % de ces investissements, � 16,3 milliards de dollars.

A l'inverse, aux Etats-Unis, ils ont plong� de 32 % notamment en raison des incertitudes li�es � la prorogation du cr�dit d'imp�t accord� � l'�olien et de la comp�tition du gaz, rendu tr�s comp�titif par la d�couverte d'importants gisements de gaz de schiste. En Italie et en Espagne, l'instabilit� des politiques encadrant l'�nergie solaire ont entra�n� des chutes de 51 % et 68 % respectivement. En Inde, la fin des subventions dans l'�olien et la diminution du nombre de projets approuv�s dans le solaire se traduisent par une baisse de 44 % des montants investis dans ces secteurs.