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Communiqués de presse - Articles (archives) |
Article - Le Temps - 30 août 2010 |
Article
Le Temps du 30 août 2010
La sécurité de l'approvisionnement électrique
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Idées- Il faut mettre l'accent rapidement sur les économies d'électricité et, en parallèle, mettre en place une politique claire de soutien aux énergies renouvelables pour que, le moment venu, notre pays puisse compter sur un approvisionnement sûr, économique, propre et fiable.
Actuellement, la Suisse consomme près de 58 TWh d’électricité par an, dont le 40 % environ est issu de l’énergie nucléaire. Au vu de l’augmentation constante observée de la consommation d’électricité en Suisse et du vieillissement des centrales nucléaires existantes, les autorités fédérales envisagent la construction d’une nouvelle installation. Celle-ci comporterait un réacteur dit EPR (réacteur européen à eau pressurisée) et serait mise en service en 2030, sur le site d’une ancienne centrale (1). Sachant que ces investissements utilisent des fonds publics, il est normal de se poser la question si c'est le meilleur investissement pour notre collectivité ou si nous ne ferions pas mieux d'investir dans les économies d'électricité et les énergies renouvelables? La Fondation Sécurité énergétique a commandé un rapport à Weinmann-Energies SA pour tenter de répondre à cette question (2).
La première approche a été de chiffrer quel potentiel on pouvait attendre des économies d'électricité et à quel prix. Le plus gros potentiel d'économie réside, sans surprise, dans l'assainissement des chauffages électriques. On peut en attendre une économie de plus de 4 TWh. Les appareils électroménagers sont aussi une source importante d'économie puisque si on améliore leur efficacité, on peut envisager une économie de plus de 2 TWh. Dans vos logements, le circuit d'eau du chauffage est alimenté par une pompe de circulation. Ces pompes sont toutes surdimensionnées. Ceci induit une consommation exagérée d'électricité que tout le monde paye, alors que cela n'améliore en rien votre confort. En dimensionnant correctement ces pompes, on peut diminuer de plus de 1,5 TWh la consommation électrique en Suisse. En ajoutant des secteurs comme l'éclairage public, les moteurs industriels, l'éclairage, les appareils de bureau, les stand-by, ... on obtient un potentiel de près de 13 TWh. Soit 40% de plus que la production d'une nouvelle grosse centrale nucléaire. La question qu'il reste à se poser c'est à quel prix ? Une nouvelle centrale nucléaire sera amortie sur 60 ans, il est donc normal de comparer le coût de ces économies avec le même amortissement en calculant, bien sur, le renouvellement des appareils qui n'aurait pas cette durée de vie. Alors que le coût d'une nouvelle centrale nucléaire est annoncé à 5,8 cts/kWh (1), le coût moyen des 13 TWh d'économie d'électricité se monte à 5,3 cts/kWh (2). Il est clair que le coût d'un changement d'un chauffage électrique à 13,3 cts/kWh est plus élevé que celui du renouvellement des moteurs industriels à 1,7 cts/kWh. Mais il faut considérer que ce n'est pas à l'État de prendre en charge l'intégralité de ces coûts, l'individu et les entreprises peuvent aussi prendre à leur charge une partie. Admettons que l'État subventionne à hauteur de 50% le changement des chauffages électriques, tout le monde se précipitera sur une telle occasion ce qui diminuera d'autant le coût pour l'État et ce ne sera plus 13,3 cts/kWh mais 6,6 cts/kWh. On le voit rapidement, les économies d'électricité coûtent bien moins cher à l'État que la construction d'une nouvelle centrale nucléaire. |
Communiqué - 26 novembre 2009 |
Communiqué de presse
de la Fondation Sécurité énergétique
26 novembre 2009
La fondation Sécurité énergétique présente sa première étude intitulée
«Comment assurer l'approvisionnement électrique de la Suisse?
Efficacité électrique, production renouvelable, nucléaire: comparaison des coûts».
L'étude a été réalisée par Weinmann-Energies SA. |
L'étude a permis de mettre en évidence le potentiel élevé et la rentabilité d'investir dans l'efficacité énergétique. Le coût de l'assainissement d'un chauffage électrique se monte à 13,3 cts/kWh. Si on admet que le propriétaire peut assumer 50% du coût, cela permet à l'État de ne dépenser que 6,6 cts/kWh. En comparaison du coût de 8 cts/kWh pour le nucléaire, on s'aperçoit rapidement de l'intérêt financier d'une telle mesure. De plus le potentiel est grand puisque les chauffages électriques représentent une consommation annuelle de 4,3 TWh/an. Par comparaison, une nouvelle centrale nucléaire produirait 9,3 TWh/an. Il existe de nombreuses mesures dans le domaine de l'efficacité énergétique tel que le remplacement des chauffe-eau électriques, l'optimisation des moteurs industriels, l'assainissement de l'éclairage publique... Le potentiel total se monte à 13 TWh/an pour un coût moyen de 5,3 cts/kWh.
Les énergies renouvelables ne sont pas en reste puisqu'elles présentent un potentiel de 15 TWh pour un coût moyen de 20 cts/kWh.
Les chiffres les plus conservateurs ont été utilisés pour établir le potentiel d'efficacité énergétique et de production à partir d'énergies renouvelables. Selon Jean-Louis Sottas, président de Sécurité énergétique (SE): «Ceci nous permet de nous positionner dans un cas réaliste et pragmatique. Mais ceci signifie aussi qu'il est possible de faire beaucoup plus.»
L'étude a montré qu'il règne une grande incertitude quant au coût du kWh nucléaire. Les chiffres du Conseil fédéral utilisés dans la réponse au postulat Ory pour calculer le coût du kWh nucléaire se basent sur la production théorique de la centrale et non sur la production effective qui est inférieure pour Gösgen et Leibstadt. Ceci implique, dans les faits, une augmentation du coût du kWh nucléaire de 30%! Fabienne Despot, députée UDC de Vd et membre de SE dénonce cette manipulation des chiffres qui est inacceptable et qui fausse la réalité des coûts de l'énergie nucléaire.
L'investissement dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique plutôt que dans le nucléaire permet également la création de nombreux emplois locaux. «Les emplois créés concernent toutes les couches de la population, des apprentis aux universitaires, c'est une chance pour notre pays», selon Baptiste Hurni, député PS de Ne et membre de SE.
Théoriquement, en appliquant toutes les mesures d'efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, il est possible de remplacer la production de 3 centrales nucléaires EPR dont les productions annuelles atteindraient 9.3 TWh chacune! Narcisse Crettenand, député radical Vs et membre de SE relève que «De plus, l'argent investit dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables restera en très grande partie en Suisse alors que l'achat d'une centrale nucléaire profite principalement aux pays producteurs de nucléaire. Notre économie s'en portera d'autant mieux dans un futur qui s'annonce incertain.»
Pour notre sécurité d'approvisionnement et notre économie investissons dans
l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables!
Pour plus d'informations:
Jean-louis Sottas, président de Sécurité énergétique, 079 716 10 50
Isabelle Chevalley, secrétaire de Sécurité énergétique, 079 627 92 30
Sécurité énergétique est une fondation qui a pour but de promouvoir une sécurité d'approvisionnement énergétique pour notre pays. Ses membres proviennent de toute la suisse romande et de tout l'échiquier politique. Son président est apolitique et issu de l'économie. Aujourd'hui, il s'agit de sortir l'énergie du débat émotionnel et de rester sur des faits. C'est pourquoi Sécurité énergétique s'appuiera régulièrement sur des rapports d'experts. |
Communiqué - 26 octobre 2009 |
Communiqué de presse
Création de la Fondation Sécurité énergétique
26 octobre 2009
Une coalition inter parti a décidé de créer une fondation ayant pour but de promouvoir une sécurité d'approvisionnement énergétique pour notre pays.
La fondation s'appelle Sécurité énergétique. |
Sachant que les énergies fossiles, en particuliers le charbon et le pétrole, sont des énergies polluantes et leurs réserves sont comptées.
Sachant que le nucléaire ne survit pas sans aide étatique, que les réserves d'uranium s'épuisent, que les risques sont importants et qu'il n'y a toujours pas de solution aux déchets nucléaires, Sécurité énergétique veut s'engager fermement pour un avenir qui se tourne vers l'efficacité énergétique, les économies d'énergie et les énergies renouvelables.
C'est la seule solution acceptable pour garantir une sécurité d'approvisionnement énergétique pour notre pays.
Les fondateurs sont: |
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Chevalley Isabelle |
présidente d'Ecologie libérale |
Vaud |
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Chevrolet Michel |
constituant, PDC |
Genève |
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Crettenand Narcisse |
député, Radical |
Valais |
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Despot Fabienne |
députée, UDC |
Vaud |
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Hurni Baptiste |
députée, Socialiste |
Neuchâtel |
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Sottas Jean-Louis |
patron d'entreprise |
Fribourg |
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Zanasco Jean-Luc |
spécialiste en énergie |
Genève |
La Fondation sera présidée par Jean-Louis Sottas. Il est actuellement le directeur du groupe FLV à Sierre.
Les fondateurs ont voulu transcender les clivages politiques traditionnels pour prendre de la hauteur dans l'intérêt de notre pays. "Nous avons voulu donner un signal fort en mettant un entrepreneur à la présidence de la Fondation. Il s'agit de faire prendre conscience aux entreprises de leur intérêt à se tourner vers l'efficacité énergétique, les économies d'énergie et les énergies renouvelables. D'ailleurs nombre d'entre elles, à l'image de la FLV, en ont déjà pris le chemin", déclare Isabelle Chevalley, la secrétaire de la Fondation. Sécurité énergétique a commandé un rapport à l'ingénieur Charles Weinmann pour évaluer quels sont les meilleurs investissements à opérer dans le domaine énergétique pour sécuriser notre approvisionnement énergétique. Ce rapport est en finalisation de rédaction. Il sera présenté à la presse d'ici un mois.
Aujourd'hui, il s'agit de sortir l'énergie du débat émotionnel et de rester sur des faits. C'est pourquoi Sécurité énergétique s'appuiera régulièrement sur des rapports d'experts.
Afin que notre information puisse parvenir aux décideurs, une Newsletter leur sera envoyée 4 fois par année.
Nous comptons bien devenir un acteur incontournable du débat énergétique en Suisse.
Pour plus d'informations:
Jean-louis Sottas, président de Sécurité énergétique, 079/ 716.10.50
Isabelle Chevalley, secrétaire de Sécurité énergétique, 079/627.92.30 |
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